EAN13
9782369563501
ISBN
978-2-36956-350-1
Éditeur
Intervalles
Date de publication
Nombre de pages
192
Dimensions
21,5 x 14,5 x 0,1 cm
Poids
1 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le Jardin de Georges

Intervalles

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Un matin de juillet 1897, Georges Delaselle découvre une petite île du nord Finistère, en face de Roscoff : l'île de Batz. Artiste amateur, il vient y écrire et y dessiner loin de la capitale où il est né. Il tombe aussitôt amoureux de deux hectares de terre et de sable à l'est de l'île qu'il décide d'acquérir pour les embellir, les sublimer, y planter les graines du monde qu'il collectionne. Il trouve là une géographie idéale, un microclimat pour réaliser son rêve : un jardin exotique. Ami des Vilmorin, le règne végétal le passionne. Ce monde d'autonomie, d'immobilisme et d'immortalité, il le perçoit en pionnier. La fin du xixe siècle achève les conquêtes coloniales et, pour marquer la grandeur de la France, les conquêtes botaniques s'intensifient. Année après année, plan après plan, croquis après croquis, Georges imagine, dessine, creuse, ordonnance son paradis. Ce jardin de fleurs, d'odeurs, de couleurs, il le nomme sa « fille ». En 1918, on lui diagnostique la tuberculose, le mal du siècle. Presque mort, il s'installe définitivement sur l'île, à plus de 50 ans. Chaque graine plantée ne devait pousser que pour la postérité. Mais plus le jardin avance, plus sa maladie recule, et cette vie qui ne valait presque rien redevient saine, utile, pleine de vitalité. Le désert du bord de mer se met à germer. Chaque arbre qui veut bien naître est une victoire sur la mort. Et le dicton îlien stipulant que sur cette île sans arbres, le vent stérile empêche tout de pousser est désavoué. Georges Delaselle a tracé sa vie autour d'une ligne claire, solitaire. Il a créé un lieu où le réel rencontre l'imaginaire, où l'on peut espérer, inspirer. Il y a plusieurs années, Guénaëlle Daujon est partie vivre sur l'île de Batz. Après Là-Batz, un premier roman très remarqué tiré de cette expérience singulière, elle a quitté l'île mais le jardin de Georges continuait de l'obséder. Ce jardin exotique fait de fleurs venues d'Afrique et du Mexique, elle l'a aimé, senti, respiré ; il l'a fait voyager et l'a tout simplement aidée à vivre. Elle a donc tout naturellement plongé dans les archives familiales de son fondateur pour en tirer un roman délicat et entêtant sur un jardinier méconnu qui a poursuivi son rêve jusqu'à la déraison.
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